Nous faisions partie du peuple de cette ville et nous déménageons pour une autre manière de vivre.

Marseille est notre port d'attache, là où le sillage d'Oreo s'enracine.

Nous ne reverrons plus la ville que nous quittons, Marseille continuant son chemin de son côté, nous du nôtre.

Cette photo a été prise en bas de la Canebière, c'est le rez-de-chaussée d'un immeuble récemment restauré. Six ou sept ans auparavant, la même banderole flottait tout en haut de l'immeuble. Quand elle fut vraiment délavée, une nouvelle bannière annonçait : « Ici en l'an 2000. », puis elle fut décrochée en 2002 pour apposer : « Ici l'année prochaine . ». Quand les travaux ont commencé, tout le monde a cru que c'était bon mais l'an dernier quand l'échafaudage a été enlevé, voilà ce qui est resté.

C'est un des aspects de Marseille qui me plait, le temps est plus proche de celui du voilier que de celui du libéralisme. Avec un brin de chance, un peu de place demeurera pour que les êtres humains puissent s'adapter.